La meilleure façon de procéder

In Pensées pour une saison – Printemps, #80.

Dans les activités quotidiennes, pour toute manière de procéder, il convient de s’arrêter parfois… afin de s’assurer qu’on emploie bien la meilleure. En effet, même si tous les gestes se révèlent bien utiles, c’est leur agencement exact qui peut décider de leur efficacité d’ensemble. En s’arrêtant ainsi, en suspendant le processus, on peut, dans le concret, imaginer des variantes de réalisation. Une fois identifiée la meilleure parmi celles-ci, il vaut mieux s’y tenir, car son exécution deviendra de plus en plus fluide, grâce à la pratique répétée… jusqu’au prochain arrêt sur image, où l’on récapitulera.

Cette approche n’est pas la plus courante. Certains changent sans cesse de procédé, au hasard. D’autres, les plus nombreux, ne comparent jamais les différentes approches possibles : la première qu’ils ont trouvée et qui a marché, ils l’ont adoptée et ils la gardent… sans plus penser à une alternative.

On remarque souvent ce phénomène dans le monde animal : un individu trouve le moyen de s’acquitter d’une tâche ou d’un besoin, les autres commencent à l’imiter… et hop une culture locale est née. Il est rare qu’une approche différente soit tentée puisque celle désormais en usage commun convient… plus ou moins, mais suffisamment !

D’autant qu’on encourt la désapprobation sociale en procédant différemment de l’habitude établie.

Parfois, quand même, un personnage s’y risque… quel bonheur, alors, pour l’observateur de hasard qui saisit ce moment !

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