L’homme est bon, tout de même !

In Pensées pour une saison – Printemps, #71.

 L’homme est bon, tout de même ! 

Cela étant dit avec un tremblement dans la voix et une larme à l’œil.

Ah oui ? Comment cela ? Voici l’histoire : un veau est né avec deux pattes seulement, alors on lui en a greffé deux ! Hmm… Et d’où venaient ces deux pattes qu’on lui a greffées ? Perplexité, confusion… vu comme ça, évidemment… Oh ! d’un veau destiné à la boucherie, pardi !

C’est ça : pris d’une main, donné de l’autre. Une éthique semblant satisfaire la plupart, leur main droite ignorant ce que la gauche commet. De fait, c’est pire que cela : leur main gauche accumule les crimes… alors que la droite agit, un peu plus aimablement que la senestre, seulement de temps à autre.

Ainsi, les pleurnicheurs complaisants font mine d’ignorer qu’au moment même où ces chirurgiens s’amusaient à expérimenter, sur une victime non consentante, en définitive… des millions d’autres veaux se trouvaient torturés, mentalement et physiquement, par l’industrie de la viande.

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