In Pensées pour une saison – Hiver, #62.
Depuis une dizaine de minutes, par la puissance de sa vacuité, ce moulin à paroles me pompe littéralement l’air des poumons. Je suis fatigué, je ne dis rien, je subis. Puis son ton change, il se met à évoquer des regrets que la vie lui a laissés. Je l’encourage un peu, peut-être dira-t-il enfin quelque chose d’intéressant, qui sait, peut-être même à la limite de l’existentiel ?
Quelle erreur ! Je n’avais pas saisi la nuance exacte de son ton soudain équivoque… Car il se lance alors dans une énumération… de ses occasions sexuelles manquées !
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