In Pensées pour une saison – Hiver, #33.
Les rondes enfantines, dans la simplicité de leurs airs et de leurs paroles, charment et marquent, tout en entraînant dans un mouvement collectif joyeux. La suivante est une merveille de naturel et d’élan, tant par ses paroles que par son air :
« Sur le pont d’Avignon, on y danse, on y danse,
Sur le pont d’Avignon, on y danse tous en rond. »
L’incipit de Nous n’irons plus au bois tient d’un autre registre… Cela reste sobre sur le plan mélodique, mais c’est subtil, en demi-teinte… et les paroles sont bien mystérieuses :
« Nous n’irons plus au bois, les lauriers sont coupés.
La belle que voilà ira les ramasser. »
Le sentiment d’étrangeté induit par les premières paroles s’accroît soudain par le constraste saisissant que fait aussitôt le refrain, qui génère une ronde simple et heureuse, n’explicitant rien mais compensant un peu la nostalgie de l’incipit. Là également, on ne peut faire plus simple et plus direct que les instructions qui sont données :
« Entrez dans la danse, voyez comme on danse,
Sautez, dansez, embrassez qui vous voulez. »
Tout en accordant autant de liberté aux participants sur le point essentiel de l’exercice !
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